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Ch. 4, Q19 : Quel est le point de départ de Descartes? Quelle est sa méthode ? Quelle est l'importance du « je pense donc je suis » ?

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obarrucand
Fred BICAN
sylvainguiton
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8 participants

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sylvainguiton

sylvainguiton

Descartes cherche la vérité, mais une vérité « naturelle » qui se trouve en l’homme, et que l’on ne peut atteindre par les sens ou l’imagination, qui sont trompeurs. Cette vérité est « ce que l’homme comprend » (p. 168) et s’impose à l’entendement sans autre référent qu’elle-même.
Les mathématiques sont l’exemple de ces vérités qui s’imposent sans recours aux sens ou à l’imagination, et c’est à partir d’elles que Descartes appréhende le monde. Il les applique à la physique, mettant au centre les notions de mesure, de calcul (il « déthéologise » la nature- p170)
Pour lui, l’homme peut se sauver lui-même par la connaissance rationnelle, en conduisant correctement sa raison. « L’homme n’est plus perdu, il est égaré ». « Il suffit de bien juger pour bien faire ».

La méthode cartésienne repose sur une mise en cause systématique des sources traditionnelles de la vérité. Descartes se détache d’abord (dans l’intention du moins, car il a beaucoup pris à la pensée médiévale) de tout héritage philosophique.
Puis dans sa recherche de vérité, il met en doute, l’un après l’autre, les sens, l’imagination, les vérités mathématiques même. A la fin, seul demeure l’esprit, le « pur esprit », car pour douter il faut penser, et pour penser il faut un esprit. Celui-ci est donc le noyau dur, ce qui ne peut être nié, le point d’appui à partir duquel on pourra construire : voilà le « cogito ergo sum ».
Il y a là une dimension théologique car ce « noyau dur » ne vient pas de l’homme : c’est une « semence de vérité » qui a été implantée en lui. C’est pourquoi la déduction suivante est : « je pense, donc je suis, donc Dieu est », car un esprit fini ne peut avoir conçu les idées d’infini et d’éternité : il faut qu’un Parfait les ait implantées en lui de façon innée, comme la « marque du créateur sur son ouvrage » (on pense bien sûr à l’imago dei). Ce Dieu ressemble fort au « Dieu des philosophes et des savants » évoqué par Pascal.

Fred BICAN

Fred BICAN

Descartes doute profondément de tout. En cherchant un point de départ possible à sa philosophie, il arrive à l'esprit, dont l'existence est avérée par le doute lui-même et la conscience qu'il en a, aboutissant au célèbre : « Je pense donc je suis ». (p.171)

Une fois le sujet pensant fondé, Descartes envisage le monde comme une immense champ d'investigation pour la raison, suivant une démarche systématique d'expérimentations, car la « vérité […] est ce que l'homme comprend ». (p.168)
« Descartes ne part pas du monde pour remonter jusqu'à Dieu […] Descartes cherche à expliquer les effets par les causes et non les causes par les effets », contre le « dynamisme aristotélico-scolastique ». (p.169)
Pour Descartes, « l'étendue » est déthéologisée, « elle devient l'essence de la matière ».
→ il formule ainsi un projet techniciste (dont notre monde actuel est l'héritier), qui invite les savants à mettre leurs travaux en commun, afin de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. » (p.170)

« Descartes procède donc du connaître à l'être et continue son itinéraire en allant vers l'Etre, car l'expérience du cogito se prolonge et s'accomplit dans le ''Je pense donc je suis, donc Dieu est''. » (p.172)
« La présence totale de Dieu se retrouve enfin dans la théorie cartésienne de la ''création continuée'' » où « Dieu est le garant du déterminisme et de la constance des lois de la nature. ». (p.173)
Dans « le cartésianisme la démonstration se substitue à la monstration par la Révélation et l'Incarnation ; c'est l'homme qui accède à Dieu à l'occasion d'une réflexion ascensionnelle, ce n'est pas Dieu qui vient vers l'homme à travers le Médiateur. » (p.174)
Le "je pense donc je suis" fonde à la fois la validité de la méthode cartésienne et l'existence de son champ d'investigation (le monde), en l'appuyant sur Dieu, auquel il ne se remet pourtant pas pour alimenter sa démarche de connaissance, dont seule la raison appuyée sur l'expérimentation doit se charger.

obarrucand

obarrucand

Le point de départ de Descartes est simple : faire table rase de tout ! Du passé d’abord. Il dit non à tous les héritages intellectuels,se détourne de toutes les traditions et ne se réfugie ni ne cite presque jamais personne. Des sens et de l’imagination ensuite. Les sens nous trompent et l’imagination est source constante d’erreurs (167-168).

Descartes est dans une « inspection intérieure » où l’esprit reste seul à seul avec lui-même. Il met au principe de la connaissance l’évidence, l’idée claire et distincte (168). Pour Descartes, il s’agit de connaître les choses par un acte qui est purement intellectuel, celui d’un esprit dégagé de toute influence corporelle, de tout témoignage sensible, et dont les démonstrations ne font appel à aucune référence empirique.

Descartes jette donc un doute systématique sur toutes les sources de vérité qui sont avancées. Ce doute est un doute « en profondeur » : doute sur le témoignage des sens, doute sur les vérités mathématiques, doute sur la vérité des existences. De quoi ne peut-on pas douter finalement ? D’avoir conscience de son doute. On ne peut douter que nous doutons et que nous pensons que nous doutons. Ainsi pour douter, il faut penser et pour penser il faut être. D’où Je pense donc je suis. Le donc exprime une équivalence et non une conséquence. Le fait de penser, c’est la certitude d’être. Il y a là la première idée claire et distincte qui constitue le point d’appui, le point de départ. À partir de ce point de départ Descartes va pouvoir cheminer et « tenir pour vrai tout ce qu’il concevra avec autant de clarté et de distinction. »

« La vérité (…) est ce que l’homme comprend ; en ce sens on peut parler d’un humanisme cartésien selon lequel la philosophie se développe par elle-même, sans avoir à demeurer la domestique d’une théologie. » (168)

Monnier

Monnier

Le point de la réflexion de Descartes est la question posée par son prédécesseur et humaniste Montaigne : « Que sais-je ? ». En posant cette question il déplace l’objet des investigations. « Ce ne sont plus seulement les modes du savoir qui sont en question, c’est le savoir lui-même. » (p.161)
La méthode de Descartes a permis de « bien conduire [la] raison et chercher la vérité dans les sciences » (p.170). « Descartes commence par dire ‘Non’ à tous les héritages intellectuels » (p.167). Il fait fît de tout le travail de ses prédécesseurs, de toutes les traditions, de l’empirisme scolastique, de toute imagination, et ce, pour être dégagé de tout présupposé dans ses recherches qui ont pour but de défendre sa vision selon laquelle « la Vérité descend du ciel pour venir habiter sur la Terre » (p.167). Son seul outil est l’esprit critique qui repose sur une « ‘inspection intérieure’ où l’esprit reste seul avec lui-même. » (p.167). Pour remonter à Dieu, Descartes ne part pas du monde mais « cherche à expliquer les effets par les causes » (p.169) et non l’inverse. Ce n’est plus le dynamisme aristotélico-scolastique que suit Descartes… il propose un mécanisme pour le corps. Ce n’est plus une physique qualitative aristotélicienne que suit Descartes… il propose une physique mathématique (on parle alors du dualisme cartésien qui distingue la chose ‘étendue’ de la chose ‘pensante’). En résumé, « Nous sommes donc ici en présence d’un tournant capital dans l’histoire des idées. Après Galilée, Descartes s’efforce d’appliquer les mathématiques à la physique… intronise les notions de mesure et de quantité, parle d’une ‘mathématique universelle’ dont les autres sciences ne sont que des parties. De plus, en fondant la géométrie analytique qui, grâce aux coordonnées dites cartésiennes, ramène les problèmes de géométrie à des problèmes d’algèbre, Descartes ne voit plus dans les figures de simples dessins, il en fait les expressions graphiques de fonctions algébriques. » (pp.170-171) On peut décrire Descartes comme l’a fait Hegel comme le « père de la philosophie moderne ». Dans la conception cartésienne, la grâce n’a plus de place ; le péché n’est dû qu’à l’ignorance de l’individu. Pour se sauver l’homme n’a qu’à s’efforcer de s’éloigner de l’erreur.
La philosophie est pour Descartes, semblable à un arbre dont les racines sont d’ordre métaphysique. Il est possible pour l’homme d’accéder au vrai par le moyen de « semences de vérité ». C’est l’expérience du cogito ergo sum. Il parvient à la certitude par le doute : le doute est la seule chose dont je ne doute pas. Cette réalité ne devient réelle que par le truchement de l’être : il faut que je sois quelqu’un qui pense qui doute. C’est le « Je pense donc je suis » qui signifie « pour douter, il faut penser et pour penser il faut être. » (Brun p.171). Le donc de la formule n’est pas déductif mais rend compte d’une équivalence. Le « Je pense donc je suis » est d’une importance capitale puisqu’il les poursuit dans le « Je pense donc je suis, donc Dieu est.» De l’expérience de l’être, découler la certitude de l’Etre. L’expérience du cogito permet de connaitre Dieu mais pas de le comprendre.

EMELIE Gabriel



Descartes a déclaré avoir reçu la révélation d’une science admirable. La vérité descend du ciel pour venir habiter sur la terre tout en restant attaché au ciel. Dieu est venu allumer une lumière naturelle en l’homme. Cette lumière va se manifester par la connaissance mais ne va pas permettre de comprendre Dieu.
Il s’appuie sur la nécessité d’une introspection intérieure dans laquelle l’esprit reste seul avec lui-même. Pour que la vérité s’auto dévoile, il ne faut pas s’appuyer sur les sens qui trompent souvent. La vérité va se manifester en dehors de toute autre référence d’ordre scientifique, religieuse….
La philosophie de Descartes conduit à penser que l’homme est un être égaré qui est capable de trouver son chemin par le savoir, le connaitre. Donc, il st capable de sa sauver par ses propres forces.
Le « je pense, donc je suis » vient affirmer cette pensée. Le doute présent me confirme que je pense. Car si je pense, je doute. Mais si je pense, c’est que je suis. Le fait de penser est la marque de mon existence, de mon être. C’est donc la connaissance qui va me conduire à être.

frédéric

frédéric


Son point de départ est le refus de tout ! A commencer par les hommes, leur héritage intellectuel, l’empirisme scolastique… ! p 167, « se détournant de toutes les traditions, il ne cite presque jamais personne » ! En fait affirmant que la vérité est descendue du ciel habiter la Terre mais restant attachée au Ciel, ayant la lumière divine en soi, l’homme peut totalement seul connaitre Dieu, « parvenir à la vérité ».
Ainsi il cherche à expliquer les effets par la cause et non les causes par leurs effets. Sa méthode, est de n’avoir pour point de départ que lui-même, en dehors des références religieuse…Il utilise les évidences. « Celles-ci sont ces idées claires et distinctes que nous présentent les mathématiques dont les principes ne reposent jamais sur des témoignages sensibles et dont les démonstrations ne font appel à aucune référence empirique », p 168. Viennent ensuite les déductions qui sont de « longues chaines de raison » selon des rapports intelligibles. Pour lui la vérité va s’engendre par elle-même, elle est auto dévoilement, auto référentielle. C’est une « humanisme cartésien ». Les sens sont trompeurs. Il est le père de la philosophie moderne car il a « déthéologisé » la réflexion. Sa méthode est le moyen de « bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences ». L’homme « apparait désoramis comme capable de se sauver par ses propres forces des errements de l’erreur et de ceux de la faute, le pécheur étant seulement un ignorant », p 170.
Le cogito ergo sum, est l’affirmation de sa philosophie. Tout commence par le doute pour acceder à la certitude. « je ne peux douter que je doute et que je pense que je doute », ainsi il procède du connaître à l’être et continue en allant vers l’Etre, p 172.

Guillaume

Guillaume

Avec Descartes (1596-1650), la vérité descend du ciel pour venir habiter sur la terre. Son esprit critique repose sur une inspection intérieure ou lʼesprit reste seul à seul avec lui-même. Pour Descartes, la distraction nous incite à la prévention qui consiste à vouloir juger trop tôt et à la précipitation qui revient vouloir juger trop vite. Les déductions sont de longues chaînes de raison dans lesquels les intuitions sʼimpliquent les unes avec les autres non selon les emboîtements de concepts, comme dans les syllogismes aristotéliciens, mais selon des rapports intelligibles. La vérité de Descartes est auto-référentielle. Descartes ne part pas du monde pour remonter jusquʼà Dieu ; il cherche à expliquer les effets par les causes et non les causes par leurs effets. À ce niveau, on peut voir dans Descartes le philosophe pour qui lʼhomme nʼest plus perdu mais seulement égaré et qui a trouvé dans une méthode le moyen de bien conduire sa raison de chercher la vérité dans les sciences. On mettra alors en avant la formule cartésienne : il suffit de bien juger pour bien faire. Elle met fin à la tradition selon laquelle : il est humain de se tromper. Pour Descartes, toute la philosophie est un arbre dont le tronc est la physique, les branches principales, la médecine la mécanique et la morale ; mais les racines de cet arbre plongent dans la métaphysique. Descartes procède donc du connaître à l'Être et continue son itinéraire en allant vers lʼÊtre. Ainsi lʼhomme peut accéder à la vérité, mais il ne saurait en être le créateur. Ce nʼest pas lui qui allumait la lumière naturelle grâce à laquelle il dissipe erreur et élabore la science. Dans sa théorie des vérités éternelles, Descartes prend le contre-pied de tout ce quʼavait dit Aristote, Thomas dʼAquin et bien dʼautres. Pour ces derniers, il est des choses que Dieu, tout puissant quʼil soit, ne peut faire. Descartes affirme au contraire, que Dieu a créé la vérité sans avoir à se soumettre à quelque vérité ni à quelque logique qui lui serait transcendante. Dieu aurait pu faire que 2+2 ≠ 4. Avec Descartes, lʼarbre du savoir a pris une vigueur considérable, et Pascal trouvera Descartes inutile et incertain, il reprochera de sʼen être tenu à un Dieu pour savant et pour philosophe qui nʼa rien à voir avec celui dʼAbraham dʼIsaac et de Jacob.

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