Ch. 4 à 7. Q6. Pouvons-nous déterminer quelques points importants nous permettant de répondre de manière similaire à ces quatre défis ?

Merci de participer en cliquant sur "post reply" uniquement.

Des points ,en effet, sont nécessaires pour répondre d'une façon similaire à ces quatre défis.
Le premier point consiste à mettre l'accent uniquement sur la personne de Jésus-christ ; tout le reste doit occuper une place secondaire .Pour cela le missionnaire ,lui-même ,doit être un exemple . Il doit montrer et centrer tous ses enseignements et sa vie personnelle dans ce sens pour que les auditeurs voient et comprennent de quoi il s'agit VRAIMENT . L'histoire à raconter étant celle de Jésus-christ , la personne qui écoutent doit accepter Jésus-christ (non le missionnaire) , pour former un corps(Église) , dont Christ sera la tête et dans le perspective qu'à leur tours , ils rendront gloire à Christ et témoigneront la vie de Christ.

En plus de cela , il nous faut aussi l'aide de Dieu , à travers son Esprit Saint . C'est aussi un point central pour surmonter tous ces défis. Nous devons être oints du Saint Esprit , pour que notre message soit revêtu de puissance et suivi de grands signes . Et de l'autre côté , l'Esprit doit convaincre aussi nos auditeurs pour qu'ils reçoivent favorablement le message et cela d'autant plus vrai dans la formation et dans la croissance spirituelle d'une nouvelle église (indigène) qui sera plus dépendante de Dieu que le missionnaire . Afin qu'elle rende gloire à Dieu , à travers son adoration et son témoignage par l'onction du Saint Esprit .

Un dernier point essentiel aussi pour passer ces quatre défis est l'intimité qui doit être instaurée entre le missionnaire et les autochtones . Et cela commence par les efforts du missionnaire de vouloir connaître ses auditeurs à travers les discussions , l'écoute , la participation à la vie sociale et culturelle ( fêtes , deuils,..) qui constituent autant de points de contacts que possibles et qui faciliteront sa mission . Car pour mieux transmettre le message , on doit connaître nos auditeurs , leur état d'âme , leurs habitudes , leur langage de cœur, leurs situations …. Donc connaissant nos auditoires , nous pouvons facilement cibler la première personne à convaincre , comme les décideurs( père de famille , les chef du village, les dirigeants politique , l'homme ou la femme....) et aussi mieux adapter, par la même occasion , le lieu de rencontre qui constituera l'église bâtiment plus tard ( un cathédrale , une simple maison , dans le lieu public, dans un endroit secret ...) , ainsi que le mode d'administration et d'organisation (comment diriger , qui sera le mieux écouter ...). Et il en sera de même pour l'adoration et le témoignage ( le rythme des chants et musiques , la façon de rendre un culte ...)

Bref , étant donner que celui qui nous envoie , en vérité, c'est Dieu , il est normal que nous attendons de lui toutes les ressources nécessaires ; mais cela ne nous prive pas notre part de responsabilité envers la mission qui nous est confiée et envers celui qui nous à envoyer. Ces deux grands points constituent pour moi , les piliers pour tous surmonter dans la tâche qui nous est échue .

Quels éléments vont nous aider pour répondre à ces défis ?
A l'exemple de Paul, nous devons nous armer de courage, être radical et ne pas avoir peur d'être quelquefois mis de côté, pas écouté. Cela fait partie du travail. Mais nous devons également mettre en marche notre force de persuasion, utiliser notre témoignage personnel, discuter, confronter les idées, les opinions des gens, dans la paix. Nous devons aller sur le terrain des gens, là où ils sont à l'aise, faire des relations, participer à la vie des gens, être là quand il y a des événements importants dans leur vie, semer, mais aussi veiller à ce que notre communication soit claire, compréhensible : utiliser la langue du pays, les expressions du pays, les images véhiculées, etc. Les signes et les prodiges peuvent nous aider dans ce travail.
Si nous voulons qu'une personne suive Christ, il faut qu'il connaisse les conditions pour le suivre, la personne ne le fera pas aveuglément, mais en connaissance de cause. Cela implique que le message que nous présentons soit bien compris, entendu. Il est obligatoire de faire des pas avec les gens, de petits pas, présenter le message petit à petit, avant que la personne ne fasse le grand pas. Des méthodes peuvent nous être utiles, pour situer la personne, où elle en est dans sa démarche. Il est important aussi de cibler les personnes qui ont un pouvoir de décision : elles ouvriront plus facilement la porte pour d'autres.
Une autre clé importante, est celle du message que je véhicule, dans mes paroles, dans mes attitudes. ESt-ce que l'on voit plus en moi un européen, ou le messager du Christ ? Est-ce que mes faits et gestes témoignent plus de ma culture que de ma foi ? Suis-je vraiment centré sur Christ ? Le missionnaire doit aussi se poser des questions du style : où se rassemble-t-on ? Est-ce que ce lieu est propice à l'adoration, n'est-il pas, pour les autochtones une occasion de chute, un obstacle ? A travers tout cela, nous pouvons dire qu'une persone ne peut changer que si elle a de bonnes raisons de changer. C'est une décision personnelle.
Une autre phase importante pour le missionnaire, c'est d'amener l'église à la matûrité, une église capable de faire confiance à Christ dans toutes ses décisions, de compter sur lui en toute circonstance. C'est, je crois, la conséquence des points précédents, mais qui est essentielle : établir, enraciner l'église locale, non pas dans une dépendance à l'oeuvre missionnaire, mais au Seigneur. Tout simplement parce que, de même que le missionnaire est jaugé sur son attitude, l'église, dans son fonctionnement, dans sa mentalité, dans ses décisions, sera elle aussi estimée par rapport à son autonomie par rapport aux influences culturelles étrangères, principalement de l'oeuvre missionnaire. En n'étant pas centrée sur Christ, elle ne grandira pas non plus. L'enjeu est donc de taille. L'église devra manifester l'évangile dans sa couleur locale, avec le style que sa culture lui a donné, en prêchant avec les mots, les expressions du pays, elle raisonnera comme les autochtones raisonneront etc. Elle sera vraiment un pont entre les hommes et Dieu. Sa foi sera véritable, pas calqué sur un modèle. Elle marchera dans la foi, selon le modèle que nous donne l'église primitive : dans l'adoration, le don, le témoignage etc, elle pourra grandir, croître à tous égards, aussi bien en nombre qu'en maturité.
Pour grandir en maturité, condition de l'enracinement de l'église, celle-ci doit grandir dans l'adoration, dans la proximité du Christ. Vivre cette intimité, nous aide, nous pousse au témoignage. Là aussi, le missionnaire ne doit pas imposer de forme dans l'adoration, là aussi, à l'exemple de l'église primitive, la forme n'est pas l'essentiel, mais avant tout la disposition de coeur. Le nouveau testament ne donne pas de forme spécifique. Il appartiendra aux autochtones de trouver les formes qui leur conviennent le mieux. Pour aller encore plus loin dans la maturité, l'église doit apprendre également à donner. l'église doit être missionnaire, elle doit compter sur le St esprit, dans sa puissance. Elle doit mettre sa foi en action pour continuer le témoignage.

Avant tout, au-delà du fait que le missionnaire doit être à l’écoute du Seigneur dans tout ce qu’il entreprend Il est indispensable de garder en tête que c’est le Saint-Esprit qui rend témoignage dans les cœurs à la Bonne Nouvelle.

Le missionnaire devra chercher la proximité avec son ou ses interlocuteurs. Dans ce sens, la patience doit être de mise ; le missionnaire devra multiplier les rencontres et profiter des occasions pour interagir avec l’interlocuteur. Ensuite, il lui appartiendra de faire preuve de persuasion, de convaincre l’auditeur d’accepter le message, de le pousser à changer en variant les approches.

Pour prendre la décision de suivre le Christ, l’individu doit premièreent entendre l’Evangile; Evangile qui doit lui etre présenté comme vérité. Le missionnaire doit lever les barrières (normes, valeurs culturelles) et s’assurer de la pertinence et de la clarté du message qu’il communique. Il est un outil pour Christ et doit s’adapter à la culture autochtone (langue, style de vie, vêtement, musique…) pour préparer des oreilles attentives a son travail d’évangélisation. Toutefois, il est primordial qu’aucune décision de s’engager avec Christ ne soit prise à la légère ; le missionnaire doit s’assurer que son message est comprit, il doit être attentif aux raisons pour lesquelles l’interlocuteur fait son choix.

L’église doit se développer par rapport aux attentes du Seigneur. La croissance naturelle d’une nouvelle assemblée s’identifie dans sa confession de foi, dans son obéissance au Saint-Esprit qui donne la certitude d’accomplir la volonté de Christ, et dans la communion fraternelle (Sainte Cène, culte, réunion, partage…). Une des preuves de maturité résidera dans la capacité de l’église à s’organiser pour être, elle-même, un moteur d’évangélisation.

Enfin, parmi les points importants pour répondre a ces 4 défis, nous pouvons mettre en avant la notion du « témoignage ".
Le « témoignage » du missionnaire ou du chrétien en général en tant que disciple de Jésus doit être associé en permanence à la proclamation de l’Evangile. De même l’église ou communauté naissante doit se constituer comme « témoin » de la réalité de la conversion par son aptitude à faire passer le Message (communication verbale de la Bonne Nouvelle, comportement nouveau, différent de « l’ancienne vie, actes de compassion, charité…).