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Ch. 8 à 11. Q8. Particulièrement, comment peut se faire la transition d'une église « missionnaire » à une église « indigène » dirigée par des responsables locaux ? Pouvons-nous distinguer certains étapes importantes ?

4 participants

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Pierre Venutolo




L’église locale et ses responsables appréhendent souvent le jour où le missionnaire s’en ira. Pourtant la transition est un processus indispensable pour que l’église locale puisse définir son identité d’église centrée sur Christ.

- Rappel : Premièrement, rappelons que le mot missionnaire vient d’un terme latin qui signifie « envoyé ». L’individu en question est originaire d’une église qui l’envoie raconter « l’histoire ». Le missionnaire sait à l’avance qu’il s’engage dans un projet d’implantation d’œuvre chrétienne sous le « régime » d’un contrat à durée déterminée ; renouvelable certes, mais par vocation, amené à s’arrêter à moyen ou long terme.
Dans cette perspective, il appartient au missionnaire dès la naissance de l’église, de travailler à la former pour son émancipation. Une fois les bases de l’église établies, elle doit se sentir maitre de ses choix ; on ne doit pas lui dicter ce qu’elle doit faire. Il est important « d’inculquer l’image d’une assemblée qui voit Christ, et non la société missionnaire comme l’autorité suprême ».

- Finance : Bien qu’allant dans la continuité de l’auto-organisation de l’église naissante, le point sur l’autonomie financière mérite d’être souligné. Une église qui veut se développer toute seule doit absolument subvenir à ses besoins financiers.
En premier lieu, l’étranger ne doit pas être perçu par la communauté naissante comme une source de richesses illimitées. Attention à ne pas tomber dans un confort, penser que le missionnaire pourvoira « toujours ». A terme la mission ne rend plus service en maternant l’église locale. Celle-ci doit être maitresse de ses projets, ne pas être débitrice ou avoir des comptes à rendre aux autres. Il faut inciter les nouveaux croyants à être des adorateurs par l’offrande, une façon de partager tout ce que Dieu a lui-même donné.
D’autre part il vaut mieux se fixer de petits objectifs dont la réalisation procurera d’autant plus de joie aux membres de l’église locale, sachant qu’ils y auront contribués matériellement.

Deuxièmement, l’émancipation financière, est une façon de se concentrer sur Christ, de lui faire confiance totalement, ce qui traduit la maturité spirituelle. « Si l’église existante s’est habituée aux indemnités de la mission, elle aura du mal à dépendre entièrement de Dieu. Mais si le peuple de Dieu se rend compte que la meilleure solution est de compter entièrement sur lui pour répondre à ses besoins financiers, il sera ouvert aux encouragements du Saint-Esprit.

De plus, l’amour de l’argent est incompatible avec l’amour de Dieu. Il serait très dangereux de croire que l’église est dépendante de l’argent pour exister. L’Eglise existe par Christ, en Christ et pour Christ. Le Seigneur, pourvoira toujours, cela doit être une certitude.
L’objectif premier pour la nouvelle église est à son tour de raconter l’histoire, partager la Bonne Nouvelle, cette cause ne peut que disposer le cœur du croyant a donné dans la joie en sachant que tout vient du Seigneur, et que chacun doit utiliser cette richesse pour adorer Dieu et le servir.
Enfin, les dons et la collecte doivent se gérer dans la transparence et pour la seule gloire de Dieu.

- Relation /communication : Une discussion transparente devra être de mise, au départ, entre la mission et les croyants locaux. Il ne faudrait en aucun cas imposer un départ soudain, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour une église non préparée. De plus ce départ brutal pourrait être mal perçu et vécu comme un abandon. Concrètement le missionnaire devra préciser le but de son ministère, ses objectifs, et fixer un délai approximatif quant à sa date de départ.

La relation entre l’équipe missionnaire et l’église locale doit être équilibrée. Une fois l’assemblée fondée, elle doit être perçue par la mission comme étant avant tout l’Eglise. A ce titre mission et église locale, fort des mêmes valeurs bibliques, doivent travailler dans la même direction et être dans la complémentarité. Peu importe les différences de forme qu’il pourrait-y avoir entre l’église naissante et l’église d’origine du missionnaire, ce qui compte, c’est de faire partie du Corps du Christ.

L’autonomie structurelle de la nouvelle église ainsi que « la proclamation de son indépendance » par rapport au groupe missionnaire rendra à terme le corps plus fort car les deux entités se retrouveront et s’uniront pour former un en Christ, le chef de l’Eglise. « L’harmonie au sein du corps de Christ convaincra un monde incrédule et hostile que Jésus est le fils envoyé par le Père. Le missionnaire doit avoir pour but de refléter une unité interculturelle en Christ, grâce à des relations qui sauvegardent la dignité de tous ».
La transition devra se faire par étapes que les deux parties définiront autour de discussions et d’échanges d’idées libres. Le rôle de chacune devra être précisé dans ce processus de transition avec des objectifs à réaliser. Il faudra dans ce sens augmenter la participation de l’église dans l’exercice des ministères tout en diminuant la participation du missionnaire.

Enfin il ne s’agit pas pour la mission de partir et de « disparaitre ». Il faudra garder un contact, dans une communication régulière. Les échanges se feront dorénavant entre 2deux églises et non plus entre une église et le groupe missionnaire. Les futures rencontres seront opportunes, et l’accompagnement de l’un envers l’autre pourra se faire sentir en fonction des projets de chacun.


En conclusion, le travail de transition doit être pensé avant la fondation de l’église locale. Tout au long de sa présence le missionnaire devra adopter un style de vie humble, où il se dépouille, favorisant ainsi l’église autochtone à devenir conforme au dessein de Dieu. Tout en dispensant enseignement et formation, la mission devra au fur et à mesure laisser l’église naissante prendre ses décisions sans s’impliquer en permanence de façon à anticiper le départ « prévu ». L’autonomie, nécessaire, se fera dans un contexte culturel local, mais résidera dans une assemblée centrée sur la Bible et des croyants qui voient Christ comme le Bon Berger ayant autorité suprême.

ANDRIAMANANTSOA Harimino



La période de la transition est une période difficile , certes ; mais il est quand même possible de la rendre moins douloureuse.
Pour cela il est dans l'intérêt du missionnaire de se préparer à l'avance à cette événement . Il doit donc garder toujours en tête quelle est vraiment sa mission et dès le début de son ministère il doit déjà préparer ses nouveaux convertis à son départ futur. En un mot cette transition doit s’effectuer d'une manière progressive , non brutale. Elle nécessite donc une préparation minutieuse pour ne pas décourager, ni blesser tout le monde.
Pour le bon déroulement de tout cela , il est primordiale de suivre des étapes que nous allons résumer en trois .
Premièrement le missionnaire doit former au plus vite les croyants à prendre soin de leur propre église . Le fait que le missionnaire à préalablement centrer son message sur Christ , facilitera beaucoup cette tâche.
Puis , il doit laisser , petit à petit, la direction de l'église aux croyants locaux, en restant toujours à leur disposition en cas de besoin.
Et enfin , il doit partir sans avoir peur , car il a terminé sa mission . Il doit toujours faire confiance que Dieu prendra soin de son église et de se réjouir d'avoir accompli la volonté de Dieu.

Christophe Poittevin




La transition de l'église missionnaire à l'église indigène :
Cette transition est capitale. Si elle est bien vécue, ce sera le gage de la continuité de l'activité de l'église fondée dans le futur.
Le missionnaire fait partie de l'oeuvre du Seigneur, qui fonde, établit son église dans les nations. Il est un maillon dans un ensemble beaucoup plus vaste, mais son rôle est capital. La transition est comme un passage de témoin, pour que la course puisse continuer, il doit se faire dans de bonnes conditions. Le rôle du missionnaire, c'est de travailler à cela.

La finalité de son travail, est que l'église locale soit centrée sur Christ, qu'elle puisse vivre de façon à ce qu'elle puisse se gérer, se prendre en main dans toutes les composantes de sa vie, et, évidemment, comme nous l'avons vu à la question précédente, il y a de nombreux défis pour arriver à ce but, qui ont, malgré tout, un paramètre commun : l'église, les responsables, la communauté entière doit se fonder sur Christ, gage de sa vie, de son identité.

Quelles sont les étapes que le missionnaire doit affronter ?

1°) : Le missionnaire est formateur :
Il doit équiper les responsables. La qualité des leaders, leur capacité à enseigner, doit être repéré, encouragé. Le missionnaire doit donc discerner les dons spirituels dans l'assemblée. Une des stratégies principales pour former les futurs leaders, sera de les encourager à mettre en pratique leurs dons. On apprend dans l'expérience de la vie, tout particulièrement dans sa famille. La capacité de l'église locale à elle même enseigner est essentielle, car, elle devra prendre à sa charge, une fois le missionnaire parti, cette part de la vie de la communauté. En commençant à oeuvrer dans sa communauté, le futur responsable développera un esprit de service, qualité indispensable à son futur rôle.
Dans un premier temps, le missionnaire devra également s'occuper des nouveaux convertis, les former, les enseigner.

2°) : Le missionnaire aide les croyants locaux à mettre en place leur propre structure :
La tentation du missionnaire, c'est d'appliquer les règles de gestion qu'il connait, qu'il a vu dans son église et de les calquer sur la nouvelle réalité locale. Tout en respectant les principes bibliques de gestion, lles modes d'application seront décidés et mis en place par l'équipe de responsables locaux. Ils auront et devront avoir une couleur locale. Le missionnaire devra être en retrait dans tout ce qui a trait à la discipline, aux décisions de l'église.

3°) : Le défi relationnel, entre le missionnaire et l'église locale :
Chaque église exprime sa nature de façon indépendante : le missionnaire n'impose rien. Le message, l'autorité du Christ sont uniques, mais en marchant dans sa propre identité, l'église peut devenir adulte. Le missionnaire doit avoir cette perspective comme ligne de mire, comme aboutissement de son travail : fonder une église mûre. Il y a donc une nécessité à ce que les relations soient saines entre le missionnaire/l'oeuvre et l'église naissante. La clé, pour cela, c'est d'amener l'église à se centrer sur Christ, à compter sur lui dans toutes ses voies. Le missionnaire peut être confronté à deux types de difficulté relationnelles :
- Le missionaire impose sa vision, il ne respecte pas les identités, les particularités locales ou alors, à cause des blessures de l'histoire, de la colonisation, le missionnaire n'est simplement considéré que comme un serviteur, qui n'a aucune part de responsabilité. Dans les deux cas, il y a fusion relationnelle, l'un écrasant l'autre, ne lui permettant pas d'apporter sa part.
- Une autre expression de ce problème relationnel, serait une totale indépendance des deux parties, chacun travaillant comme il l'a décidé, sans concertation, sans projet commun.
Le missionnaire a donc pour tâche de sauvegarder l'unité interculturelle en entretenant de saines relations.

4°) : Gérer la transition :
Le missionnaire est amené à partir un jour ou l'autre. S'il doit partir, c'est que le travail est accompli. C'est donc une source de joie.
Que veut l'église ? Est-elle prête ? La transition est un moment difficile, c'est pourquoi les étapes précédentes sont importantes. La transition ne peut se vivre sainement que si le travail en amont a bien été effectué. C'est le dernier moment de la vie du missionnaire dans un endroit particulier.
Pour atténuer les difficultés, le missionnaire doit définir les prochains objectifs du groupe : est-ce une église naissante, une église qui avait déjà été implantée par d'autres et où l'équipe est bien en place ?
Le missionnaire devra former à la missiologie, à l'ecclésiologie, aux défis de la mission afin que l'équipe qui reprend le flambeau puisse elle-même devenir missionnaire, évangélisatrice dans sa vision. L'oeuvre pourra continuer, se multiplier. Il devra donc aider les leaders à assumer leurs responsabilités, il lèvera les ministères.

5°) : Enfin, dernier défi : Le problème de l'argent, de la relation financière entre la mission et l'église locale. Comment Gérer ?
L'argent entraîne souvent des problèmes de rivalités. Le missionnaire, en accord avec l'église locale doit encourager le don. Le don est lié à l'adoration. Le don interpelle : comment je donne, avec quelle attitude de coeur ? Souvent, la ressource principale d'une église, c'est l'oeuvre missionnaire. Le missionnaire est perçu comme une source de revenu pour l'église. Il peut y avoir un partenariat bancal : la mission pourvoit seulement à la mission. Quelquefois, la richesse du missionnaire s'accroit, cela peut être vu par les autochtones comme "Dieu donne seulement aux missionnaires".
Une église dépendante financièrement, cela a des conséquences sur sa vie spirituelle. Quelles sont-elles ? Etre dépendant, cela peut vouloir dire, "je ne suis pas digne, pas capable par moi-même". Cela peut également produire de faux schémas de pensée,du type "avoir de l'argent, sinonyme de croissance".La croissance est-elle liée à l'argent ? Non. La croissance est liée à la foi, à la confiance en Dieu. Etre dépendant de la mission, cela peut entraïner de l'amertume vis à vis de la mission, cela peut être compris comme un néo colonialisme, cela amène jalousie et rancoeur, tensions, paternalisme, manipulation, le donneur devient décideur. L'église locale doit comprendre que l'indépendance financière est nécessaire. Pour cela, il faut être centré sur Christ dans toutes ses voies. Le missionnaire doit donner comme but, l'indépendance financière. L'église doit prier, le sT ESprit doit être celui qui met un fardeau sur les coeurs des croyants par rapport aux dons.
L'église, les leaders locaux, avec le missionnaire doivent se donner comme but d'aller vers l'indépendance financière.
La transition est donc une étape nécessaire dans la vie du missionnaire, mais de l'église où il travaille. Elle Doit être intégré dans la vision globale qu'il se donne en commençant son travail, pour que son oeuvre soit pérenne, tout en ouvrant de nouvelles perspectives, de nouveaux horizons pour la communauté locale.

5Ch. 8 à 11.  Q8. Particulièrement, comment peut se faire la transition d'une église « missionnaire » à une église « indigène » dirigée par des responsables locaux ? Pouvons-nous distinguer certains étapes importantes ? Empty Commentaires Mer 16 Mai - 17:37

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Une fois de plus, pas plus de commentaires complémentaires par rapport à vos résumés.

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