Qu’est ce que l’empirisme ? Pour faire simple car tout est déjà dit, mais il faut bien se préparer à l’examen (sic !) selon Brun p 202, l’empirisme anglo saxon, qui domine la philosophie anglaise, est le rejet de tout ce qui est « spéculations intellectuelles qui risqueraient d’asservir l’individu ». Il faut donc s’en tenir simplement à l’expérience pour connaitre, au le domaine du concret et non de l’idée.
Quelle est l’importance de Hume et Locke ? Important pour la philosophie de Kant en le réveillant de « son sommeil dogmatique », mais important aussi car ils annoncent les philosophies actuelles évacuant la notion de sujet, Inspiration de Wittgenstein, les anti-humanistes (plus d’identité, de moi), ou encore ouvrent la porte aux recherches des « effets d’être » à l’aide de drogues psychotropes (psylo, lsd…).
Locke fait « une synthèse de la religion naturelle et d’un christianisme primitif », p 204. Il s’attache seulement à la sensation actuelle, à la probabilité mais Brun le définit comme plat ou encore comme assez contradictoire (p204). Finalement, l’empirisme de Locke confessait que l’homme était « fruit de ses propres expériences, ne devait rien à une transcendance quelconque et s’était couronné lui-même ». Il aboutira ensuite à l’immatérialisme Berkeylien, et le scepticisme de Hume.
Hume quant à lui va plus loin et considère la « nature humaine » de l’homme, comme la nature des choses. Il faut donc l’examiner comme une chose et non plus comme un sujet (qui est l’homme devient, qu’est ce que l’homme). C’est l’étude psychologique quasi scientifique. Le problème est qu’il désagrège tout, « rien ne correspond à l’idée de substance », tout n’est que perception, idées en relation. Il y a désagrégation du principe d’identité conduisant à la dissolution du moi et du sujet qui n’est qu’un tas de sensation, d’impression et d’images, qui n’est sous tendu par aucun substrat baptisé moi, individu ou personne. « Un homme n’est qu’une collection de différentes perceptions qui se succèdent et sont dans un flux et un mouvement continuels », p 209. Ainsi Dieu lui-même n’est qu’un concept auquel il est impossible de parvenir.