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Ch. 4, Q21 : Qu'est-ce que l'empirisme ? En quoi Hume et Locke sont-ils importants ?

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obarrucand
Fred BICAN
sylvainguiton
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8 participants

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sylvainguiton

sylvainguiton

L’empirisme considère que toute véritable connaissance est issue de l’expérience sensible, et qu’il n’y a pas d’idées innées, rien dont l’esprit humain ne naîtrait déjà pourvu.
Locke veut déterminer d’où proviennent nos idées et quel est leur rapport avec les choses. Il promeut l’idée que « l’homme est le produit de ses propres acquisitions », « le fruit de ses propres expériences » (p205). Il ne doit rien « à une quelconque transcendance » et s’est « couronné lui-même ». C’est à dire que Dieu est évacué comme origine et inspirateur de l’esprit humain. L’homme a tout élaboré à partir de son expérience propre. Donc tout le mérite lui revient, il est le roi.
Cet empirisme est important car il va amener au scepticisme, son « fruit naturel » (p. 207) dont Hume est un représentant majeur. Pour ce dernier, l'homme est une chose dont il faut étudier « la composition les actions et réactions », le fonctionnement de façon scientifique, en évacuant la notion de sujet. Hume élabore une psychologie basée sur le postulat que toute connaissance commence par la perception. Il n'y a pas d'idées abstraites, toute idée générale n'est qu'un idée particulière au sens plus étendu et les idées ne sont régies par aucune « logique » ou loi précise ; « connaître c'est voir » mais les objets extérieurs n'ont pas d'identité, de substance ; ce sont nos sens qui nous donnent l'illusion de leur existence.
A plus forte raison, « toute causalité théologique est exclue ».
De plus, le moi, l'individu n'existent pas : l'homme n'est qu'une somme de sensations.(cf image de l'esprit humain comme théâtre dans lequel les sensations passent les unes après les autres, p 210) (« désagrégation du principe d'identité », p. 209)

La Bible enseigne au contraire que Dieu a créé un monde matériel extérieur à lui, mais objectif, indépendant des sensations humaines, un monde marqué de l'empreinte divine et régi par des lois intelligibles. Dieu est « celui qui est », le Sujet par excellence, alors même que nos sens ne peuvent le percevoir. Il a placé en nous des idées « innées », comme « la pensée de l'éternité » (Ecc 3.11). Avec Hume, tout cela est contesté, Dieu est « un concept auquel il est impossible de parvenir ».

3Ch. 4, Q21 : Qu'est-ce que l'empirisme ? En quoi Hume et Locke sont-ils importants ? Empty L'Empirisme, Hume et Locke Mar 31 Jan - 13:17

Fred BICAN

Fred BICAN

« La philosophie anglaise est essentiellement dominée par un sens du concret qui dirige la raison vers l'empirisme et vers un utilitarisme soucieux de fuir les spéculations intellectuelles qui risqueraient d'asservir l'individu. » (p.202)
L'empirisme n'admet donc de connaissance, que sur la base d'expériences concrètes.

John Locke (1632-1704) déploie une oeuvre qui revêt une grande importance historique (malgré une « désarmante platitude » selon BRUN). Son Essai sur l'entendement humain est un des livres de chevet des philosophes français des Lumières, car avec Locke « l'homme devient le produit de ses propres acquisitions [contre l'innéisme cartésien], le génétisme empirique et psychologique lockien fait de l'homme un être qui doit tout à la nature et à sa nature ; cet homme peut, par conséquent, se considérer comme un roi, non plus de droit divin, mais de droit naturel. » (p.205)

« L'issue sceptique de l'empirisme se trouve à son apogée dans la philosophie de David Hume (1711-1776) », (p.207) où l'« homme n'est plus abordé comme un qui ? Mais comme un quoi. » (p.208)
Selon Hume, « le rapport de causalité n'existe que dans notre esprit et non dans les objets. […] La relation de causalité n'est pas un objet de raisonnement, elle n'opère sur notre esprit que par l'accoutumance […]. Il en résulte, à plus forte raison, que tout recours à une causalité théologique est exclu. » (p.209)
« Le moi n'a aucune identité […] ''un esprit n'est rien qu'un amas ou une collection de perceptions différentes''. » (p.209)

Locke et Hume déploient une vision du monde, qui fait que l'individu est à la fois "le centre de tout" ce qui est important et n'est "sûr de rien", car il ne peut compter que sur ses propres perceptions.
Ne sont-ils pas, l'un et l'autre, une lointaine origine :
- du subjectivisme postmoderne (cf. Michel Foucault)
- et du consumérisme de la société postindustrielle, qui déifie le consommateur et ses désirs, tout en lui offrant un monde en perpétuel changement, sans référence solide ?

obarrucand

obarrucand

Au plus court l’empirisme peut être défini comme le système philosophique qui pose l’expérience comme source de toute connaissance. C’est une philosophie dominée par un sens du concret, soucieuse de fuir les spéculations intellectuelles qui risqueraient d’asservir l’individu. (202)

Locke est l’auteur du livre de chevet des Lumières, Essai sur l’entendement humain. Avec lui, « l’homme devient le produit de ses propres acquisitions, (…) un être qui doit tout à la nature et à sa nature ; cet homme peut, par conséquent, se considérer comme un roi, non plus de droit divin, mais de droit naturel. » L’homme ne doit rien à une transcendance quelconque et il se couronne lui-même. (205)

Hume est dans le sillage de Locke. Demandant tout à l’expérience sensible il va « finir par s’apercevoir que celle-ci ne dit rien » (207) et finir par être ce que Jean Brun appelle un « sceptique souriant ».
Hume a une position importante dans l’histoire des idées philosophiques car il va être celui dont la pensée va réveiller Kant de son « sommeil dogmatique » et celui dont la pensée annonce les philosophies actuelles qui évacuent la notion de sujet (207). Et Jean Brun de citer : la philosophie analytique anglo-saxonne, les anti-humanismes contemporains, les partisans du désir d’intensifier les impressions sensibles, les « effets d’être » à l’aide de drogues psycho-chimiques (211).

5Ch. 4, Q21 : Qu'est-ce que l'empirisme ? En quoi Hume et Locke sont-ils importants ? Empty Question 21 Lun 27 Fév - 10:14

Monnier

Monnier

L'empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques (avec des applications logiques, psychologiques ou linguistiques) qui font de l'expérience sensible l'origine de toute connaissance valide et de tout plaisir esthétique. L'empirisme s'oppose en particulier à l'innéisme des idées et à l'idée d'une connaissance a priori. Il va souvent de pair avec une théorie associationniste des idées qui explique leur formation par la conjonction d'idées simples. Roger Bacon, philosophe scolastique, précurseur de l'empirisme. Défendu principalement par les philosophes Francis Bacon, John Locke, George Berkeley, David Hume et d'autres après eux, l'empirisme considère que la connaissance se fonde sur l'accumulation d'observations et de faits mesurables, dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant par conséquent du concret à l'abstrait.
(« empirisme », Wikipédia)

L’œuvre de John Locke est à la fois historique et désarmante de « platitude » (Brun, p.204). Son œuvre fut appréciée par les philosophes du 18ème siècle en particulier.
1/Locke s’oppose à l’innéisme cartésien ;
2/Locke considère l’existence présente de l’homme sans lien nécessaire avec son existence future ;
3/il voit « dans l’âme des hommes certains penchants qui y sont imprimés naturellement » (Brun, p.204)
4/pour Locke, l’homme n’est plus à considérer comme un roi de la création ayant reçu sa couronne de Dieu, « l’homme devient le produit de ses propres acquisitions (…) un être qui doit tout à la nature et à sa nature… » (Brun, p.205), au fonds un roi de droit naturel.

La philosophie de Hume est l’issue sceptique de l’empirisme. « … ses analyses et ses conclusions sont importantes à une triple point de vue : comme conséquences inéluctables de l’empirisme, dans la mesure où elles ont réveillé Kant de son ‘sommeil dogmatique’, comme annonçant les actuelles philosophies qui évacuent la notion de sujet. » (Brun, p.209)

EMELIE Gabriel



L’empirisme est un système qui pose l'expérience comme source de toute connaissance et qui se traduit par la volonté de tout ramener au concret. C’est l’expérience qui est la clé de toute connaissance.
Locke cherche à réaliser une synthèse de la religion naturelle et du christianisme primitif. Il fait de l’homme celui qui peut devenir roi par le droit naturel, un homme qui se couronne lui-même par ses propres expériences, ses propres acquisitions.
Hume parle lui de la nature humaine au détriment de la nature des choses. L’homme est une chose dont il va falloir examiner la composition, les actions, les réactions. La question qui se pose est qu’est ce que l’home au lieu de qui est l’homme ?
Hume aboutit ainsi à la désagrégation du principe d’identité de l’homme. Le sujet n’est qu’un tas de sensations, d’impression et d’images. L’homme n’a aucune idée du moi, il n’a plus de réel. Il n’est que sensations qui passent, se mêlent dans une infinie variété de conditions et de situations.
C’est la porte ouverte au pessimisme, au scepticisme.

frédéric

frédéric

Qu’est ce que l’empirisme ? Pour faire simple car tout est déjà dit, mais il faut bien se préparer à l’examen (sic !) selon Brun p 202, l’empirisme anglo saxon, qui domine la philosophie anglaise, est le rejet de tout ce qui est « spéculations intellectuelles qui risqueraient d’asservir l’individu ». Il faut donc s’en tenir simplement à l’expérience pour connaitre, au le domaine du concret et non de l’idée.

Quelle est l’importance de Hume et Locke ? Important pour la philosophie de Kant en le réveillant de « son sommeil dogmatique », mais important aussi car ils annoncent les philosophies actuelles évacuant la notion de sujet, Inspiration de Wittgenstein, les anti-humanistes (plus d’identité, de moi), ou encore ouvrent la porte aux recherches des « effets d’être » à l’aide de drogues psychotropes (psylo, lsd…).

Locke fait « une synthèse de la religion naturelle et d’un christianisme primitif », p 204. Il s’attache seulement à la sensation actuelle, à la probabilité mais Brun le définit comme plat ou encore comme assez contradictoire (p204). Finalement, l’empirisme de Locke confessait que l’homme était « fruit de ses propres expériences, ne devait rien à une transcendance quelconque et s’était couronné lui-même ». Il aboutira ensuite à l’immatérialisme Berkeylien, et le scepticisme de Hume.

Hume quant à lui va plus loin et considère la « nature humaine » de l’homme, comme la nature des choses. Il faut donc l’examiner comme une chose et non plus comme un sujet (qui est l’homme devient, qu’est ce que l’homme). C’est l’étude psychologique quasi scientifique. Le problème est qu’il désagrège tout, « rien ne correspond à l’idée de substance », tout n’est que perception, idées en relation. Il y a désagrégation du principe d’identité conduisant à la dissolution du moi et du sujet qui n’est qu’un tas de sensation, d’impression et d’images, qui n’est sous tendu par aucun substrat baptisé moi, individu ou personne. « Un homme n’est qu’une collection de différentes perceptions qui se succèdent et sont dans un flux et un mouvement continuels », p 209. Ainsi Dieu lui-même n’est qu’un concept auquel il est impossible de parvenir.

8Ch. 4, Q21 : Qu'est-ce que l'empirisme ? En quoi Hume et Locke sont-ils importants ? Empty Résumé Lun 14 Mai - 9:37

Admin

Admin
Admin

L'empirisme, école philosophique dont il y a plusieurs branches, est représentée en partie par John Locke. Pour ce dernier, l'esprit humain est une tabula rasa, une page blanche sur laquelle la pensée humain écrit en fonction de ses découvertes "empiriques" fondées sur une observation et connaissance du monde phénoménal à partir de raisonnements naturels. C'est donc une philosophie éminemment expérientielle et subjective.
Il faut souligner selon la remarque de Brun (p. 205) qu'un certain scepticisme va naître de cette position épistémologique. En effet, note-t-il, Locke peut venir à se demander si la chose qui se présentait à son esprit la minute précédente ... ce qui le conduit à fonder la possibilité de la connaissance dans une expérience momentanée du monde.
ainsi, pour Locke, nos idées ne proviennent de rien qui pré existerait à la pensée propre de l'individu. C'est en partie cette influence empirique qui explique une certaine philosophie culturelle postmoderne dans laquelle l'homme est exclusivement, ou quasi, le résultat de son éducation et de son environnement.
A la suite de Locke, Hume va conduire l'empirisme dans une direction foncièrement sceptique, radicalement sceptique pour aboutir à une impossibilité de connaissance objective. C'est ce scepticisme de Hume que Kant essaiera de résoudre tout en le prenant au sérieux.

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Guillaume

Guillaume

David Hume (1711-1776) considère lʼesprit humain comme un instrument à percussion où les
choses résonnent. Il est incertain de tout, y compris du doute !

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