La construction thomiste présente de nombreux autres parallélismes avec la philosophie aristotélicienne. Premièrement, pour Thomas, l’univers se présente telle une hiérarchie d'êtres classifiables. Deuxièmement, il définit le mouvement comme l’expression de la mouvance des êtres « en vue d'une fin dont le besoin implique en eux la présence d'une force tendue vers ce qui pourrait les parfaire ». Troisièmement, pour Thomas, l'empirisme se définit comme le « sensible et l'intelligible [qui] doivent … remonter de ce qui est jusqu'à la source de l'Etre. » (p.123). Quatrièmement, selon sa conception, la vérité se définit comme est la concordance du réel et de l'intellect de laquelle surgit la véritable connaissance. Toutefois, est-il nécessaire de préciser que si pour Thomas, il est ^possible de démontrer l'existence de Dieu par le truchement de la raison, il reconnait toutefois qu’il est des vérités qui ne sont accessibles que par la révélation. Cinquièmement, il considère que le « Mal vient […] d'une causalité déficiente des créatures et non de Dieu ». Ce ‘mal’ subsiste inéxorablement dans le principe du Bien. (p.125). Sixièmement, à la différence de Platon et d’Aristote, le salut revêt une dimension eschatologique. Septièmement, la philosophie participe à la théologie : « la théologie explicite la Parole de Dieu par l'intermédiaire de la raison naturelle [...]. Quant à la philosophie, elle expose des vérités que peut saisir la raison humaine, vérités connaissables mais en fait souvent inconnues, comme par exemple l'existence de Dieu. » (p.125).
Apologétique, Faculté Jean Calvin