« Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean ch15 v5)
Cette affirmation du Seigneur Jésus est fondamentale dans le ministère du missionnaire et d’une façon générale dans la vie des chrétiens. C’est Christ qui nous permet d’agir et d’accomplir toutes choses en son nom. C’est lui qui donne au missionnaire le pouvoir d’agir : « Je vous ai donné le pouvoir » (Luc ch10 v19 »).
Il est la source de toutes choses qui concourent au bien, il est l’essence qui alimente en permanence le missionnaire dans l’exercice de sa fonction. Cela sous–entend qu’il faut vivre dans « l’être » pour que le ministère porte du fruit.
Privilégier « le faire » n’a concrètement pas de sens et pourrait faire perdre au missionnaire son objectif ou le rendre en proie au doute devant les difficultés, entrainant l’échec de la mission. « Le faire », du moins le bien faire, découle tout naturellement de la position que le missionnaire a en Christ et de sa volonté à demeurer en lui. En étant dans « l’être », le missionnaire sera naturellement un témoin vivant, il manifestera le caractère de Christ avec une telle efficacité que les gens seront interpelés et voudront posséder ce qu’il a. Ils souhaiteront connaitre Christ en ce que, ce qu’ils auront vu du missionnaire leur plaira.
Le missionnaire doit faire attention à ne pas se focaliser sur une vision particulière, un plan d’action, des méthodes découlant de la sagesse de l’homme plutôt que sur la volonté de Jésus qui pourvoit et dirige par le Saint-Esprit qui témoigne de lui. La Parole de Dieu doit occuper une place centrale et la prière être de mise pour assurer la communion avec Christ. Le Seigneur Jésus a donné mandat à tous ses disciples en leur promettant d’être avec eux jusqu'à son retour et, de ce fait, c’est le Saint-Esprit qui apporte le discernement et la sagesse nécessaire en temps voulu, en fonction de la situation qui se présentera.
En conclusion nous pouvons dire que c’est la position du missionnaire en Christ et le fait qu’il demeure en lui qui garantira « le faire » ; « le faire » découle de l’ « être ». Le chrétien est une nouvelle créature, l’apôtre Paul insiste sur le fait que ce n’est plus lui qui vit mais Christ qui vit en lui. Par conséquent il serait osé et risqué de vouloir relever les défis nous-mêmes par notre propre sagesse. Il faut demeurer en Christ, garder les yeux fixés sur lui, en se rappelant, même dans les situations qui paraissent sans solution, que la folie de Dieu dépasse la sagesse de tous les Hommes réunis. La perfection réside en Dieu et il faut vouloir que sa volonté soit souveraine en nous… « Que Christ soit littéralement notre tout » (McCarthy).