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Le néoplatonisme : 13) Comment la philosophie grecque a-t-elle influencé la période médiévale ?

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Fred BICAN
obarrucand
6 participants

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obarrucand

obarrucand

Ceci est le sujet d'ouverture de la treizième et dernière question posée par Yannick Imbert dans ce chapitre.


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Fred BICAN

Fred BICAN

Le néoplatonisme est une des trois influences philosophiques du Moyen-Âge (avec le Platonisme et l'Aristotélisme) (BRUN, p.97), qui lui emprunte notamment sa conception du monde comme émanation de Dieu, avec une voie à double sens vers le multiple et la perdition, ou en ascension, vers une vision extatique ; (BRUN, p.97-98)

Le pseudo-Denys l'Aréopagite (in Corpus Dionysiacum et Corpus Areopageticum, IVe-Ve s.) propose une sorte de synthèse chrétienne néoplatonicienne, qui va beaucoup influencer le Moyen Âge.
Malgré sa prise en compte de la Grâce, l'Incarnation et l'Amour de Christ, on trouve chez le pseudo-Denys des « réminiscences néoplatoniciennes incitant à penser que l'homme peut monter vers Dieu pour s'unir à lui dans l'extase » → mystiques rhénans (XIIIe-XIVe s.), Saint Jean de la Croix, mysticisme spéculatif. (BRUN, p.95)

-> cette fascination pour la méditation introspective, y compris de la négation de toute chose, comme un moyen d'accéder à Dieu, m'évoque le bouddhisme zen et sa méditation particulière sur le néant (si chère aux samouraïs du Japon médiéval).

EMELIE Gabriel



En donnant aux intellectuels et aux théologiens un cadre philosophique essentiellement helléniste, les modèles de société qui vont se mettre en place le seront à partir de leurs idées. Jean Brun prend en exemple l’utilisation de l’outil comme moyen de salut par l’action, de la domestication de l’énergie qui resitue la vie comme une énergie et l’homme comme une machine animée et enfin sur la montée du progrès et de la technique qui permet à l’homme de répondre à bien des énigmes, mais en tournant le dos aux consciences.

Paul Biancheri

Paul Biancheri

La philosophie grecque néo-platonique a pénétré d'abord la culture arabe et la période médiévale principalement par la théologie et en particulier par l'œuvre de Plotin.
Le texte "Théologie d'Aristote" constituée d'extraits de Plotin fut d'abord traduit en Arabe puis l'oeuvre de Plotin fut traduite en latin à la Renaissance. Ceci permit au néo-platonisme et Plotinisme d'influencer grandement les philosophes européens comme G. Bruno de Rome, les platoniciens de Cambridge, Liebniz en Allemagne puis Berkely en Irlande.
Le néoplatonisme offrira "des cadres intellectuels" a l'intérieur desquels les philosophes médiévaux européens feront leurs investigations et recherches.

frédéric

frédéric


« L’influence de la philosophie Grecque sur la pensée médiévale fut considérable» p 74 , elle marque les théologiens du Moyens age, mais aussi les mystiques Rhénan, elle donne le cadre de réflexion intellectuel.
Par exemple, Dédale devient la réflexion sur l’outil et la technique, Prométhée devient la maitrise de l’énergie, Œdipe comme le plus gran des savant et des ignorants. P76
- En posant les problèmes de base. La querelle des universaux provient de la question de Porphyre (disciple de Plotin) posant le problème « de savoir si les genres et les espèces sont des réalités subsistant par elles même ou de simples conception de l’esprit », p 73.
- En étant origine de philosophie. Proclus chez qui la contemplation plotinienne devient non plus extase mais opératoire. Damascius lui cherche à comprendre l’Un avant l’un, et se base sur cette philosophie grecque.
- Elle permet le développement de la mystique. comme les mystiques Rhénan.

Guillaume

Guillaume

La pensée grecque sʼest organisée selon des philosophies du dévoilement, qui permet aux sages de contempler la vérité face à face et de sʼidentifier finalement à la divinité.
Dans le christianisme, au contraire, la transcendance de Dieu est partout affirmée, cʼest Dieu qui descend vers lʼhomme par la révélation par lʼincarnation.
Pour les Grecs, lʼamour sʼadresse non pas à la personne même, quelle que soit la qualité que celle-ci possède. Lʼamour chrétien sʼattache à la personne, et implique le dépouillement.
La philosophie grecque part de lʼindividu qui fait partie dʼun tout. Le christianisme parle à la personne qui est toujours au-dessus de la nature.
La philosophie grecque s'enracine dans le connais-toi toi-même, de Socrate à Damascius. Dans le christianisme, lʼillumination vient dʼen-haut.

Guillaume

Guillaume

La période médiévale, cette période de 10 siècles, a vu fleurir le monde des cathédrales, le chant grégorien, de nombreux génies de la peinture, la sculpture, de la musique, de la littérature, et des penseurs de grande envergure. Dans cette période troublée par les invasions, les épidémies, les famines et les guerres, la culture trouvera toujours refuge dans les monastères. Les philosophes du Moyen Âge ont dʼabord retenu du platonisme que les structures du réel, ainsi que la vie du corps et celle de lʼâme immortelle, venaient sʼinscrire dans une histoire sur laquelle les mythes platoniciens se proposaient de répandre une lumière symbolique. La distinction entre le sensible illisible et intelligible, lʼallégorie de la caverne, les notions de chute dʼascension, lʼidée dʼun Dieu démiurge situé au-delà de lʼessence offrait une histoire du monde et des êtres, qui débouchait sur une conception du savoir mais aussi sur une eschatologie. Lʼaristotélisme au contraire concevait le monde comme un système, reposant sur des observations et des classifications, avec ses catégories et sa logique, ses théories sur la forme, la matière, lʼexistence, la puissance, lʼacte, les causes finales, et Dieu
conçu comme pensée qui pense. Le néoplatonisme avait fait du monde une émanation de Dieu plus ou moins organisé, susceptible dʼêtre pensé est vécu soit selon une voie descendante se perdant dans de multiples dans la matière, soit selon une voie ascendante couronné par une vision extatique.

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