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Ch. 1 à 3. Q 1. Quels sont les problèmes principaux qui se présentent à nous dans l'étude des « religions » ?

+7
Monnier
Florence Bruno
Fred BICAN
Paul Biancheri
obarrucand
sylvainguiton
Admin
11 participants

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Admin

Admin
Admin

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2Ch. 1 à 3.  Q 1. Quels sont les problèmes principaux qui se présentent à nous dans l'étude des « religions » ? Empty I Glaser : question 1 Lun 26 Déc - 9:57

sylvainguiton

sylvainguiton

Déjà, Ida Glaser rappelle que le mot religion n'est pas biblique. Parmi les difficultés qu'elle relève, citons :
- comment définir ce qu'est une religion, vu le peu de points communs à certaines d'entre elles (I. Glaser cite le satanisme et le bouddhisme) ?
- partant, comment trouver l'essence de la religion, vu la part subjective insaisissable de chaque confession, et le fait qu'un croyant rechigne souvent à qualifier son expérience de foi personnelle de « religion ». .
- enfin, il se trouve que les approches scientifiques du sujet ne sont pas forcément objectives, ce qui en complique l'étude. Selon les présupposés de départ, l'angle d'attaque ne sera pas le même.

obarrucand

obarrucand

Un premier problème : aucune religion est capable d’empêcher l’homme de manifester les effets de sa « chute ». Ainsi toute religion a ses côtés « sombres » qui peuvent lui être opposés par des partisans de l’a-religieux.

Un second problème : être bien sûr de se poser les bonnes questions, les plus urgentes. Non pas s’interroger sur la façon dont nous avons à juger les autres (et leurs pratiques religieuses), mais s’interroger sur la façon d’établir des relations réelles que nous avons à établir avec les autres (et leurs pratiques religieuses).

Un troisième problème : qu’est-ce que l’on entend par « religion » ? Ce terme n’est pas celui dans lequel se reconnaissent le plus les personnes pour qui il s’agit avant tout de « croyance », de « pratique » et de « façon de vivre ». Comme le souligne l’auteur (p. 19) : « la religion est (…) ce ‘quelque chose’ [qui] adopte tant de formes différentes qu’il est difficile de le définir. Et, comme ce n’est pas uniquement humain, il est impossible de l’expliquer de façon purement humaine. »

Un quatrième problème tient aux outils conceptuels employés dans l’étude des religions. Les premiers ont été hérités des Lumières, de l’idélisme de Kant et du positivisme de Comte et ont multiplié les difficultés et les incohérences entre les différentes affirmations concernant les religions. Maintenant nous sommes avec les outils de la postmodernité qui nous disent que toutes les religions sont valables ou non valables.

Un cinquième problème tient au fait que la Bible ne traite pas directement de « religion ». Le mot lui-même n’est pas biblique. Il faut alors travailler de manière indirecte. Beaucoup recherchent quels sont les thèmes que l’on peut rattacher à cette étude. Cela donne une grande part à l’interprétation que l’on fait du texte et brouille un peu plus les cartes. On peut aussi choisir les mauvais thèmes ou ne pas poser au départ les bonnes questions. Cette approche se révèle trop sélective.

Paul Biancheri

Paul Biancheri

D'abord parce qu'elles sont nombreuses et diverses. Toutes ont leurs propres conceptions sur la façon de s'approcher de Dieu, de le servir et du salut.
De plus la religion généralement est ancrée dans les cœurs, même si certains la pratique par habitude, elle fait partie de notre être et aussi de notre culture.
Elle est une affaire de conviction et même Dieu nous demande de L'aimer de manière exclusive, Lui le seul vrai Dieu et de pas aimer les faux dieux et on aurait vite fait non seulement de devenir exclusif et même de devenir un fanatique religieux.
De plus il arrive parfois que la religion représente une classe sociale ou même une ethnie qui souffrent ou qui n'ont pas les mêmes privilèges qu'une autre classe ou ethnie plus favorisées.
A ce moment-là la religion peut servir de prétexte à la guerre civile. C'est probablement le cas de ce qui s'est passé en Irlande du Nord. Le conflit religieux peut n'être qu'un prétexte au conflit économique voir politique.
Et Ida Glaser nous parlent de plusieurs cas en Afrique ou des ethnies s'affrontent sous couvert de concepts religieux différents au point de provoquer des meurtres des tueries!
Les textes que nous cite Ida Glaser nous interpellent. En même temps elle met en avant le sermon sur la montagne, le grand commandement de Mat 22.39 pour aimer son prochain mais aussi le texte de Mat 28.18-20 ou il est question de faire des disciples.
Mais quels disciples ? Soyons francs, il n'est pas question de faire des disciples de Mahomet ou de Bouddha ? Il s'agit de faire des disciples de Christ!.
Cependant, tout est dans la manière d'agir, et la citation de Mat 22.39 est là pour nous rappeler que même si nous sommes des chrétiens engagés et convaincus par l'œuvre du Christ et et de former des disciples du Christ, cela ne doit pas nous empêcher d'aimer le Musulman, l'Hindouiste... au contraire il faudrait être capables d'aimer ceux qui ont d'autres convictions et même d'aimer nos ennemis !
En définitive elle nous rappelle que nous ne défendons pas une religion mais qu'en tant que chrétien nous sommes appelés a vivre les principes du Christ dont le premier est d'aimer.

Fred BICAN

Fred BICAN

Chaque religion a un contexte particulier, dans lequel les effets de la « chute » s'expriment. (p.9)
De nombreux conflits violents sont associés dans nos médias à une question religieuse, d'où une certaine méfiance (hostilité ?) des gens envers toute conviction religieuse. (p.10)
Les chrétiens se focalisent trop souvent sur la façon de condamner les autres croyances, au lieu de réfléchir à la bonne manière d'"aimer" leurs adeptes, qui sont aussi notre prochain. (p.10-11)

Toute religion procède de l'effort humain (Karl BARTH), alors qu'il faut partir de la "révélation de Dieu faite par lui-même."(p.15)
La vision des chrétiens sur les autres religions est conditionnée par la façon dont ils sont entrés en contact avec elles. (p.18) Voir notamment "avant" et "après" la période coloniale.
Le phénomène religieux en lui-même est difficile à définir, car il revêt plusieurs formes et il n'est pas constitué seulement d'éléments humains.(p.19)

Les notions régissant l'histoire des religions, sont issues de l'idéalisme kantien et du positivisme comtien(p.20-21) (explication globale « objective » ; appréhension rationnel et expérimentale ; recherche d'une essence sous-jacente commune à toute religion ;
histoire des religions de type évolutionniste)(p.22-23)
Les spécialistes actuels soulignent les difficultés pour définir les contours du phénomène religieux et relativise l'objectivité de l'approche scientifique (neutralité intellectuelle impossible). (p.23)
Limites de l'approche scientifique "pas d'outils permettant de regarder les aspects surnaturels". (p.24)

Influence de la critique historique qui relativise la singularité de la révélation. (p.26) -> détachement des doctrines traditionnelles.
La "supériorité" du christianisme tient souvent qu'à la conception évolutionniste de l'histoire des religions (cf. FRAZER). (p.26-27), laquelle a tendance à être remise en cause.
Le lien souvent tissé entre christianisme et civilisation occidentale par les actions missionnaires -> le discours d'évangélisation est parfois perçu comme un impérialisme occidental. (p.28)

Florence Bruno

Florence Bruno

Toutes les religions existent dans un contexte, et sont pétries de croyance(s), cultures diverses engendrant des pratiques et de façon de vivre tout aussi diverses. Et toutes laissent apparaître les effets de la chute.

De plus, elles sont souvent associées dans notre société à des confrontations violentes, des guerres, et perçues par certains comme dangereuses et destructrices (p10)

L’une des difficultés dans l’étude des religions est le regard de jugement que l’on peut porter sur elles- et qui peut dépendre du contexte dans lequel elles se rencontrent (colonialisme)

Une autre problème relève de la difficulté à entrer en vraie relation avec les personnes et de la compréhension que nous avons de la volonté de Dieu à cet égard.

Une approche objective des religions est rendue complexe par des approches opposées (idéaliste de Kant, positiviste de Comte) menant à diverses théories (essentialisme, objectivité, évolutionnisme), nourrissant à leur tour des spécialités (socio, psycho, philo, anthropologie des religions)

Il existe des difficultés liées à la définition de la religion, à l’indentification de l’essence de la religion (qui touche à l’expérience) et aux présupposés de l’approche scientifique qui en brouille l’objectivité.

Enfin, le terme « religion » n’est pas biblique, et son étude dans la Parole ne peut se traiter que par le biais d’une approche thématique, canonique et herméneutique, avec ce qui en fait leurs
limites.

Monnier

Monnier

L’étude actuelle des religions se base sur toutes ces sciences humaines (approche par la raison et l’observation). Il existe diverses sciences qui tentent d’expliquer la religion : anthropologie de la religion, philosophie de la religion, psychologie de la religion, expérience de la religion… Ces études donnent lieu à des théories : pour certains, la religion est considérée comme un aspect de la culture humaine, pour d’autres comme jouant un rôle dans la société, d’autres encore la considère comme l’expression d’un élément de l’esprit humain. Mais les spécialistes sont conscient de l’incohérence des ces affirmations et ont remis en cause une bonne partie du programme initial de l’étude des religions qui est confrontée à 3 problèmes:

- Définir la religion présente des difficultés : difficile de ne pas en exclure certaines
- Trouver l’essence de la religion présente des difficultés : la plupart des définitions sont rejetées par leurs adeptes (qui dira que juifs, musulmans, bouddhistes expérimentent tous la même chose ?)
- Les approches scientifiques des religions ne sont pas forcément objectives

frédéric

frédéric

La principale difficulté vient de la définition de la religion, ce « quelque chose qui se trouve au plus profond du cœur humain » et impossible à définir. Une seconde difficulté est d’en saisir l’essence, puisqu’aucun des croyants ne se reconnait dans ces définitions. La dernière vient de l’approche scientifique trop réductrice pour un domaine « spirituel ». Influencée par les grands courants de pensée (idéalisme kantien ou positivisme) ces instruments humains ne peuvent donc rendre compte des religions. En fait il « faut réfléchir de manière théologique aux religions et à leur étude » (p25). Le problème est que l’approche intellectuelle est la raison, l’observation, et le détachement (non croyants). Alors qu’une étude plus juste serait d’approcher les religions de manière théologique, et non du point de vue de l’homme, mais de Dieu. Sans quoi c’est l’impasse.

EMELIE Gabriel



Comment pouvons-nous comprendre les autres religions et leurs effets sur les êtres humains ? Cette question conduit à tout un ensemble d’interrogations sur la place du christianisme au sein des autres religions. Est-elle la seule porteuse de vérité ? Le seul chemin ? Est-elle en un mot la seule religion valable ?
Poser ces questions conduit inévitablement à ouvrir d’autres portes de réflexion et d’analyse. En effet, les autres religions sont elles dépourvues de tout concept de vérité ? Ne peut on pas considérer qu’il y a chez eux des efforts pour atteindre Dieu ?
Et leurs adeptes, comment les aborder et les considérer ? Devons nous les convertir absolument et cela de quel droit ?

AVRIL Tony



Les problèmes qui se posent à nous dans l’étude des religions, sont les suivants :
a)Il est difficile de parler de la religion dans notre société pour plusieurs raisons :
-L’homme fait beaucoup de mal à son prochain au nom de la religion.
-Existe-t-il une religion qui soit meilleure que les autres, laquelle qui dit la vérité ?
-Comment défendre la foi chrétienne dans un pays où la majorité des personnes se dit athée, et qu’il y ait tant de minorités religieuses ?

b)Comment définir le terme « religion », alors que les différentes confessions religieuses n’ont pas la même définition de ce terme ?
-La religion est définie par les universitaires comme étant l’ensemble des croyances, des pratiques et des façons de vivre. Selon cette définition, chacun en fonction de sa religion, aura un avis différent dans l’étude des « religions » car elle risque de ne pas être objective, sachant que l’étude sera basée sur ce que l’on sait ou croit au départ.
-L’auteur site Karl Barth qui pense que toute religion est de l’incrédulité. Pour lui il s’agirait d’efforts humains, et que la seule religion est une réponse à la révélation. Cette réponse est la foi.
-Ida Glaser définit la religion comme étant les efforts humains visant à atteindre Dieu. Pour elle la religion est quelque chose qui se trouve au plus profond du cœur humain.

c)Notre étude des religions sera fonction de notre ligne de pensée
Aujourd’hui encore nous pouvons être influencés par les pensées idéalistes ou positivistes du XIXe siècle. Les différents courants de pensée ont élaboré plusieurs théories afin d’expliquer ce que c’est que la religion dans son ensemble. Mais cela a apporté plus d’incohérences que de lumière.

d)L’auteur souligne plusieurs autres problèmes :
-Il est difficile de définir « la religion » car la plupart des gens n’aiment pas que l’on appelle leurs croyances « religion ».
-Il est difficile de trouver l’essence de la religion car pour beaucoup, la foi reste quelque chose d’intellectuelle qui est nécessaire à l’organisation de la société.
-Les approches scientifiques des religions ne sont pas toujours objectives car on part toujours d’un point de départ.

e)Le fait que des personnes de religions différentes vivent et collaborent ensemble dans nos sociétés modernes, fait que la question religieuse a moins d’importance. Chacun peut croire ce qu’il veut sachant que « tous les chemins mènent à Rome », ils pensent qu’il n’y a pas qu’une seule vérité, et que par conséquent toutes les religions se valent.

Admin

Admin
Admin


(1) Que dit la Bible des autres confessions ?
Le problème est que la Bible ne dit pas grand chose des autres religions en tant que telles mais se focalise sur la révélation de Dieu (à notre sujet, entre autre) et l'idolâtrie.
(2) La "religion" est notoirement difficile à définir et ainsi à "voir" dans la Bible. La tentation serait alors de conceptualiser la religion et ensuite d'importer ces concepts dans la Bible. C'est le danger d'une sélection thématique que souligne Glaser p. 45 s.
(3) Cela se double d'un problème "herméneutique" (problème constant pour le théologien).
(4) Ensuite, pour le théologien, il est difficile de poser les bonnes questions sans se laisser facilement prendre otage par les clichés théologiques.

Les autres problèmes soulevés par les uns et les autres sont aussi légitimes, mais j'ai choisi de me restreindre ici à ceux qui semblent essentiels.

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Guillaume

Guillaume

En dehors de ce que dit Ida Glaser, je rajouterais :
- qu'il y a une différence très sensible entre la religion et l'expression de la piété populaire. Par exemple, peu de catholiques suivent la religion catholique et en comprennent ce qu'elle est dans son ensemble. Il en est de même des bouddhistes, des TJ ou mormons. Un problème est donc de ne pas parler des mêmes choses avec les dirigeants d'une religion et avec le peuple.
- un autre point important est la difficulté d'estimer le rite quand on est d'une culture très différente. J'ai vécu trois ans dans une maison au Maroc, dans laquelle il y avait des musulmans. C'est clair que le livre de Jomier ne parle pratiquement pas du vécu de ces gens, parce que ces gens ne connaissent pas le Coran.

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